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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 10:08

 

 

A mon job de ouf, on ne part pas en congé férié-cadeau : soit on l’a bien mérité parce que ça a donné un surcroît de travail pour le préparer, soit on rattrape ensuite les retombées atomiques dues à une rupture de rythme et un changement d’équipe. Quand c’est pas les deux, préparation ET retombées. C'est bien la première fois que je vois ça dans un boulot, de devoir payer ses jours de congé. Et ça commence à bien faire: Ascension plus Pentecôte, ce n’est que le remake de Pâques, et des Fêtes de fin d’année. Heureusement qu’on est dans un canton protestant, les cathos en ont le double !

 

En cadeau Malux, on me mène la vie de plus en plus dure depuis que j’ai annoncé à la mi-mars que j’allais m’en aller, vu la charge de travail et les moyens inadéquats à disposition pour tout faire en un temps record.

Flicage, amabilités et travail de déstabilisation en même temps…. Je commence à avoir littéralement mal aux reins, mes surrénales doivent carburer à fond… De temps en temps, je prends un petit relaxant, quand je sens la colère monter devant tant de malveillance et de suspicion entremêlées.

 

Mais oyez, oyez : les anges m’ont entendue ! Je vais pouvoir partir très vite, avec trois mois de salaire en poche. Je dois être un vrai danger, dis donc, pour qu’on m’achète ainsi. Comme quoi, un comportement loyal peut tellement surprendre qu’il éveille la méfiance : me voilà « fichée » comme trublion de l’ordre établi, en somme, alors que j’étais venue en transparence mettre le doigt sur des trucs illogiques.

 

Avec mon vieux pote Nick, on vit des choses parallèles au boulot ces dernières années, donc quand je lui dis que l’on tente d’acheter nos silences devant le paquet d’irrégularités et d’aberrations constatées, on se regarde, on soupire et on rigole : lui aussi, on lui glisse des gratifications.

De son côté, il lutte avec un doyen aux pives, qui tente de réappliquer une méthode de management des portefeuilles de formation qui a déjà largement échoué dans une autre institution. Un bonhomme qui manque dramatiquement de la capacité de recul nécessaire pour comprendre et maîtriser sa charge.

De mon côté, je suis en présence d’une hiérarchie extrêmement contrôlante et qui a peur pour son postérieur – pour des raisons X, factuelles ou imaginaires, peu me chaut : la qualité de la réaction est la même. J’ai l’impression d’être devant un fauve en cage qui feule de rage devant ma simple présence – en fait, je ne suis pas que présente : je manifeste que s’occuper de la santé des autres dans ces conditions revient à se foutre en l’air sa propre santé. Ça, comme pub’ pour une institution comme celle-là qui vante la performance d'un outil qui se révèle un boulet, et ampute les équipes de ses forces de travail pour se passer la brosse à reluire, c’est pas vraiment un bristol… tout juste du PQ de mauvaise qualité qui vous laisse des boulettes dans la raie.

 

 

Je continue ma quête d’un autre poste, et tout en lançant un maximum de sondes dans un tas de directions différentes, je reste très vague devant les questions des uns et des autres au taf, bienveillants et moins bienveillants. Je me fais plaisir en mentionnant que je peux postuler aussi bien dans les soins que dans la recherche documentaire en soi, tout comme pour un emploi d’enseignante en culture générale pour des classes d’apprentissage.

 

Je vais donc avoir tout mon temps pour prospecter et bien choisir le job suivant ; tiens, un deuxième été consécutif consacré à faire place nette pour le futur… même si ça n’a pas été concluant l’an passé, du moins j’ai appris que je devais avoir le courage de quitter un taf merdique en me fiant à mon intuition, plus qu’en laissant mon souci de renflouer mon 3ème pilier prendre le dessus.

 

 

Et quand mon pote Nick a un coup dur, une fâcherie de plus avec son doyen, quand chez moi ça déborde aussi devant le côté minable et désolant de nos univers professionnels, on s’appelle, on se voit, on se fait des trucs bien costauds au fromage, ça y va de la fondue ou de la raclette.

 

 

Je suis allée le rejoindre sur sa montagne hier, j’ai fait le trajet au chien-loup, et les turbulences météo m’ont offert un spectacle époustouflant : énormes nuages comme de la bourre de coton, comme un dessin de BD, avec des roses, des oranges et des ors en halo glorieux, filant bon train dans le ciel bleu, tâchant de passer la barrière du Jura.

 

On a mangé, bu, causé de nos dernières aventures et mésaventures. Il est en train de renouer avec sa chérie, c’est les montagnes russes… il n’a plus besoin de médocs pour se soutenir devant l’avalanche de complications de son divorce… et entrevoit des solutions pour changer de doyen.

 

Bref, pour une période de tumultes chacun de son côté, je trouve qu’on gère bien ! Et puis il nous reste cette dernière séance de coaching d’étudiants vers la fin du mois, toujours un immense plaisir pour moi : il n’y a pas de plus beau cadeau professionnel que de passer un moment à démontrer à des gens qu’ils sont pleins de ressources, et peuvent se passer de nous. Et ça se passera la veille de mon dernier jour dans ce job excrémentiel ! En plus, j'ai  feu vert pour monter un dernier volet de formation qui va m'être rémunéré aussi royalement que les autres... et on va mettre en ligne ce rapport d'activité sur les résultats de notre collaboration, ça sera un beau tremplin pour proposer ce cours dans d'autres HES.

 

 

J’envisage avec sérénité la dernière ligne droite du brevet, car avec mes « vacances prolongées » toutes proches, je vais pouvoir reprendre tranquillement certains documents mis en forme de manière plus intuitive qu’académique.

 

Le balcon a sérieusement besoin d’être réinvesti, car à pareille époque l’an passé, les circonstances m’avaient trop occupée pour je puisse refaire mon petit nid douillet.

C’est le chat qui va être content, je vais être beaucoup là pour le câliner.

 

Ma frangine n’a pas le nénuphar… mon dernier neveu finit son parcours vers le diplôme, dans la douleur… bref, il est temps que 2015 cesse d’être un boulet, et qu’il apporte son lot de simplifications et de douceur de vivre.

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