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13 juillet 2014 7 13 /07 /juillet /2014 13:40

 

 

Est-ce qu’on devient plus sage avec l’âge ? Et dans quel sens ? Plus obéissants ? Ou toujours plus capables de se comporter de façon schizoïde, en endossant un rôle professionnel et social, tout en restant capable le reste du temps de se cultiver intérieurement, en loyauté à soi-même, ses aspirations et ses ambitions ?

Je me pose toujours la même question, en fait, je m‘en rends compte. Autour de questionnements différents : le libre-arbitre, les dix ans à venir avant la retraite et la liberté qu’elle représente, le bâti de mes projets personnels quand ils se télescopent avec les règles diplomatiques floues de l’institution pour laquelle je travaille.

 

J’en reviens, tout bien considéré, au nœud dur des valeurs et de ce qu’elles sous-tendent ; lorsqu’elles sont ancrées et conditionnent des réflexes, elles en deviennent presqu'indiscutables; c'est alors que les remettre en question devient périlleux.

Elles deviennent des normes qui conditionnent le degré d’inconfort que je ressens fatalement après un certain temps passé dans chaque institution - parce que m’enfermant dans un rôle, et par là-même tendant à formater ma personnalité au-delà de son orbite professionnelle; ce que je ressens comme une atteinte à ma personnalité propre.

On attend quelque chose de moi, et j’essaie là au milieu de rester autonome à l’intérieur d’un cadre, et même plus encore : de rester sujet, alors qu’on me paie pour être un objet, quelque part.

Exemple : on nous demande de vendre avec enthousiasme certaine formation achetée fort cher par mon employeur, car en exclusivité pour la Suisse. Mais on nous demande de le faire en restant dans des limites qui ne mettent pas nos chefs dans l’embarras. Car des chômeurs, à tort ou à raison, ont répercuté à notre principal partenaire et pourvoyeur de fonds que nous nous comportions comme des bateleurs de foire. Alors comment faire? 

En l’absence de directives précises, pour rester dans la voie étroite qui nous préservera de mécontenter tout le monde, le mieux à faire est de ne pas évoquer ce produit – encore heureux que je ne sois pas filmée, mes employeurs verraient à quel point je contreviens à leur demande de rechercher la clientèle…

 

Bref. Mais quelle est cette culture bizarre, qui coince celui qui n’est pas assez riche pour se passer de travailler ?

Et mon identité, elle devient quoi ? Entre des injonctions multiples, venant de groupes collaborant sur des objectifs qui se rejoignent, mais ont des intentions différentes,  et leurs contradictions pesant sur les acteurs de terrains, je constate que, prise en otage, je ne peux construire mes propres degrés de liberté à l'intérieur de ce cadre.

D’un côté l’on m’incite à l’autonomie, à prendre mes propres décisions ; et puis l’on s’offusque ensuite que je m’autorise à agir en mon âme et conscience… comme doubles-messages induisant fatalement une erreur, ça se pose un peu là !

Il n’y a de cohérence que dans le conditionnement de réponses étroitement normatées, induites par la peur de mécontenter l’une ou l’autre des instances. Pris entre des stratégies qui changent de direction quand elles changent d’interlocuteur, l’individu est sommé, lui, de produire une réponse nette qui démontre qu’il a compris des règles floues, et le voilà censé devenir un Superman de la diplomatie du fou du roi…

La juxtaposition de cultures opposées mine avec sûreté la confiance des collaborateurs : la prochaine mise à feu des poudres, c’est pour quand ?

Car dans une quête de construction d’identité professionnelle, qui elle-même doit se différencier de l’identité personnelle, plus l’injonction est vague, tacite, plus l’action devient risquée. Ceux qui s’en sortent le mieux, finalement, sont ceux qui pratiquent la langue de bois, la super-écoute désengagée. Donc remplissent leur cahier des charges en se comportant de plus en plus en écran blanc sur lequel tout peut se projeter, en se défaussant constamment tout en mettant sous le tapis leur propre recherche d’authenticité, par ailleurs prônée en valeur incontournable par les mêmes : cherchez l’erreur... 

Les situations se superposent sans qu’une stratégie d’ensemble se dessine, la construction reste inachevée autant en sens qu’en identité. Ainsi, aucune expérience réellement fondatrice et porteuse de repères ne peut servir de base solide : selon les effets attendus, le discours, s’il veut apparaître comme univoque, doit être produit d'une manière assez ambiguë pour préserver la personne qui l’énonce. De l’équilibrisme diplomatique en somme… tout ce qui me fait fuir.

Jouer avec mes diverses appartenances me casse les pieds, m’épuise de manière improductive ; car je lutte déjà bien assez pour ne pas perdre de vue qui je suis, au fond.

 

Et après ça, en quoi suis-je vraiment libre d’être qui je suis?

En rien… je suis juste libre de faire ce qu’on attend de moi, alors que « on » est une multitude de personnes et d’institutions, qui bien que partenaires se tirent dans les pattes quant à leurs objectifs et les moyens de les réaliser.

Et je ne vais pas me laisser aliéner, me laisser désigner comme la folle du logis ; alors que celui qui est fou, flou, c’est Afflelou. Moi, j’ai juste besoin de bonnes lunettes…

 

Je sors de l’asile, de l’air de l’air. Les coproductions sociales me gavent, la perte de transcendance m’affecte. Mon seul pilier, quelque part, c’est moi-même.

 

Encore une fois, qui suis-je ; ou plutôt, qui serais-je si je n’avais pas été élevée par qui j’ai été élevée, qui serais-je si tout un système basé sur le non-mécontentement de ceux qui ont du pouvoir sur moi n‘avaient pas formaté ma personnalité ?

Et pour rester sur du concret, j’ai bien assez de boulot à accomplir, puisque je suis sans Dieu ni maître, responsabilisée de trouver mes propres principes directeurs ; parfois en accord avec la morale ambiante, parfois bien plus sous le signe d’un accouchement de mes propres valeurs éthiques - qui en elles-mêmes pourraient ici et là s’ériger contre la morale de la culture dans laquelle je baigne, tous horizons confondus.

 

En somme, devant un univers de pensées, d’actions, ou d’attentes schizoïsantes, je me construis ma propre schizoïdie. Et l’expérience sociale avec laquelle je me construis en individu cohérent avec lui-même ne peut endosser le rôle rigidifié que l’on attend que je remplisse : celui de l’obéissance d’un petit soldat qui dira toujours « à vos ordres », même si l’ordre est absurde en soi, ou absurde en fonction de ce qui sera ordonné, ou a été ordonné auparavant. Et pour obtenir ce profil, il n'y pas d'autre voie que de casser la personne, ou de l'insécuriser.

J’ai besoin d’homogénéité pour construire ma position, de quelque chose qui unifie toutes les expériences, leurs tenants et leurs aboutissants. Ne trouvant aucune cohérence, sentant le terrain mouvant sous mes pieds, je pars ailleurs chercher la terre ferme – ou une nouvelle illusion de terre ferme. A la réflexion, pas mal de mes boulots ces dernières  années, je les ai quittés en sentant que j’arrivais dans une zone marécageuse: ce genre de terrain semble le propre de l'altruisme - on y oublie carrément de protéger les collaborateurs, ou on les sacrifie délibérément.

 

Et l'on arrive à des situations intenables, en particulier dans les institutions de cet acabit, quand l’intention bienveillante est gommée par les valeurs rigides d’une aide sociale qui perd complètement de vue son essence ; c’est ainsi qu’une de mes connaissances s’est entendu dire, par un assistant social inconsciemment malhonnête et probalement téléguidé par la maltraitance institutionnelle de l'instance qui l'emploie, que si le chômage causait tant de désagréments à cette personne, elle n‘avait qu’à renoncer aux prestations. Tenir ce discours à des personnes fragilisées, c'est puant… comme si elles pouvaient s’en passer, du chômage… alors qu’ayant cotisé, c’est leurs sous qui paient les prestations des conseillers-chômage qui les soutiennent aussi mal…    

 

Forte disjonction entre valeurs et institutions, pour le moins. Et, minette, comment y retrouver ses petits, quand on se rend compte que les institutions incarnent des valeurs, qui elles-mêmes fondent des normes, qui elles-mêmes fondent des rôles, qui eux-mêmes fondent des personnalités et les formatent, à la longue ? Tu vois un peu la chaîne d'ancre de paquebot qu'on se ringue, mine de rien?

Encore une fois, qui serais-je si je n’avais pas passé plus de trente ans au sein des soins infirmiers ?    

Ou plus  généralement, du secteur santé et social ? Et de manière encore plus générale, au sein de n’importe quel groupe sociétal, qui développe sa tolérance à certaines formes d’intolérance; par exemple, en mettant sur la touche ou en maltraitant ouvertement le collaborateur qui met en évidence les incohérences du système? 

Avant d'être ce collaborateur, j'ai vu partir pour les mêmes raisons au moins une collègue, qui a bien savouré sa revanche: ayant à son tour barre sur notre employeur, elle avait rendu la monnaie de la pièce en démissionnant avec effet immédiat le dernier jour du mois où cela était possible, se fichant pas mal des retombées sur un certificat de travail dont elle pouvait aisément se passer... on m'avait annoncé sa défection tout-à-trac, "on" était indigné, et j'ai pu passer pour offusquée aussi, à cause de l'effet de surprise, et parce que les semaines suivantes j'allais devoir me passer de son partenariat direct - cela me mettait un peu sur la sellette, mais pas trop. Mais connaissant la situation, ayant passablement causé avec cette collègue, je riais sous cape, intérieurement ravie que quelqu'un ait enfin les moyens d'envoyer paître des gens qui se croyaient si adéquats et si bienveillants.

 

 

Ce n’est pas non plus, ou ni seulement, une affaire de génération qui précise ses valeurs parce qu’elle évolue ou régresse à partir de ce qu’elle a appris des précédentes. Et tente de trouver son propre cap entre l’amélioration de soi, le dépassement de soi ; et le conservatisme et l’ouverture au changement ; et sachant que le contexte socio-économique a une influence quasi-mécanique sur les mentalités.

 

On perd vite ses idéaux de vue, lorsqu’on est soi-même menacé… En somme, ce sont les valeurs ambiantes qui façonnent les personnalités, et l'altruisme peut vite se transformer en maltraitance, quand il a une si forte opinion de sa mission qu'il peut se croire autorisé moralement à écraser ce qu'il considère comme de la valetaille, tout compte fait.

 

Etre soi-même est un leurre complet – on ne peut savoir ce qu’on serait, si l’on était seul à se construire. Et même mon domaine d'expertise, les soins, est un monde hautement contraignant, sous des apparences parfois aussi mièvres que l'icône de la Dame à la lampe - chère Florence Nightingale, quelque part, l'étiquette de la bonté bénévole est drôlement dure à décoller... s'il est une image d'Epinal qui nuit depuis longtemps à une profession, image de la femme et maltraitance salariale, c'est bien celle-là.

 

Les soins sentent à plein nez la hiérarchie militaire : uniformes, badges colorés, voire couleur de blouses et épaulettes signalant de loin le rang de responsabilités. Et où atterrissent des personnes soucieuses d’offrir du bon cœur - ou ses apparences. A cet égard je relève qu'en entretien de candidature pour intégrer une formation en soins, la marge de ce qu'on peut se permettre d'évoquer comme motivations est assez étroite... et pourtant je n'aimais rien tant que les discours francs du collier qui évoquaient la nécessité de retrouver du travail, et qu'exercer celui-là ne serait qu'un passage pour aller parfois dans des directions très différentes. Le candidat démontrant ainsi la réserve de courage nécessaire pour accomplir ce cursus, travailler dans ce domaine le temps de s'en sortir socialement et financièrement; et que le quitter le plus vite... serait le mieux. Je pense en ce moment au contrat que tout américain en bonne forme peut contracter: intégrer l'armée, qui en contrepartie pourvoit au financement des études. Sauf que là, en attendant la démobilisation, il est carrément question de risquer de se faire tuer au combat. Mais ici, simplement de ne pas se laisser aliéner, de rester en vigilance pour ne pas être assimilé... en somme, de garder un certain esprit discret de rébellion - continuer à être soi, tout au fond.

 

Les soins au fond, c'est faire une cohabitation de contraires, entre humanité et coercition qui ne dit pas son nom; entre libre-arbitre et règles rigides. Ce que je vois même souvent, c’est que le soin peut se teinter de manipulation, et ceci en toute bonne conscience. Pour exemple la situation classique qui consiste à tenir un discours qui semble favoriser l’autonomie, la prise de décision des personnes que l’on prend en charge ; mais subtilement, leur désigne la « bonne » décision à prendre pour ne pas contrarier le gentil soignant…

 

Combien de fois ai-je vu, entendu ou même surpris chez moi-même ce glissement vers la demande voilée de soumission à l’autorité que représente un soignant fringant mais missionné, de qui l’on dépend pour être propre, habillé, nourri et reposé, pour ne parler que des besoins fondamentaux de l’être humain ?

 

Combien de fois ai-je vu des personnes dépendantes se résigner à « opter », en mots ou en comportements, pour le choix désigné le meilleur par quelqu’un qui a sur elles de l’ascendant, voire du pouvoir, carrément ?

 

 

 

Le plus frappant, aussi, c’est de voir combien des gens placés tout en bas de l’échelle professionnelle se sentent tenus d’exécuter des tâches, quitte à violenter les personnes qui dépendent d’elles. En situation d’examen final, combien de fois ai-je vu des candidats passer outre le choix opéré par les clients-patients, par exemple le refus d’une toilette, parce qu’ils se sentaient tenus d’accomplir leur mandat pour ne pas être sanctionnés ? L'expérience de Milgram, encore et toujours...

 

Combien en ai-je vu choisir, pour ce moment crucial, une personne aux dépens de laquelle ils pensaient pouvoir démontrer toutes leurs compétences en savoir-faire, en oubliant au passage le savoir-être élémentaire – se piégeant eux-mêmes lorsque la négociation courtoise devrait primer dans la relation, et que même dûment avertis qu’ils doivent respecter un « non », forcent le patient à se plier à leur propre peur, soit de ne pas satisfaire aux devoirs désignés par l’institution, soit d’échouer l’examen, pensant que seuls comptent leurs démonstrations de maîtrise … et rater leur prestation faute d’avoir géré l’opposition de la personne qu’ils sont censés accompagner dans le maintien des ressources en autonomie (pouvoir décider) ou en indépendance (pouvoir accomplir). Dire "non", c'est être capable de décider. Exercer ce "non", c'est un droit. Et pour le soignant, c'est un devoir de le prendre comme tel.

 

 

 

Au royaume de l’altruisme, la contrainte téléguidée semble pointer son nez partout.

 

Comment ne pas se sentir « moche » en dedans, avec tout ça… le déchirement, quand il est poussé dans certains retranchements de l’introspection, met le doigt sur des racines profondément enfouies : lorsqu’on a été élevé dans le respect absolu de l’autorité, la peur de la sanction, sans même que ce soit si évident ; lorsqu’on réalise que petit à petit on a appris à donner satisfaction spontanément, en anticipant inconsciemment sur le mécontentement d’un parent, d’un supérieur, en somme de toute personne ayant barre sur nous, et qu’en même temps on réalise qu’on a cru faire des choix en toute liberté et que c’est faux, archi-faux, tout ça… comment gérer la pression qui grandit en dedans ?

 

 

Apprentissage des plus rudes selon moi. Et lorsque je vois à quel point il est difficile de mettre en confiance les apprenants dans les moments de bilan, je mesure mon propre pouvoir – je n’aime pas, pour tout dire.

 

Car ces bilans se font sur la base des observations que chaque formateur dépose tout au long du cours, et qui glissent parfois bien plus du côté du jugement de valeur que de celui de la simple relation de faits. Tout en prônant nous-mêmes qu’une des bases de notre travail est de faire la différence entre l’observation et l’interprétation – or celle-ci prend si souvent le pas, menant à des actions que l’on ne peut ensuite argumenter ! Prenant au hasard un dossier de suivi de participant, j'y vois la plupart du temps des jugements, mal pondérés par des artifices de langage comme "il me semble que X...", "X semble...". Encore récemment, j'ai écouté, abasourdie, une collègue tenir un discours sans queue ni tête, pédagogiquement parlant, au sujet de deux apprenantes qui lui avaient déplu de manière épidermique...

 

On évalue, en fait, la capacité des apprenants à se plier aux règles – qu’ils les connaissent de longue date parce que travaillant depuis longtemps dans le milieu, ou les découvrent, pour les nouveaux qui se recyclent. Mal pris qu'ils sont, entre des recettes éprouvées pour arriver aux fins qu’on leur désigne, et qu’ils doivent remettre en question… et les principes que nous tentons de leur inculquer pour qu’ils explorent à fond leur champ de compétences, en opérant des choix sensés, sur la base de leur réévaluation constante des ressources et des limites des personnes qu’ils prennent en charge, et des leurs propres.

 

 

Lors de ces moments de bilan, je me suis rendue compte avec inconfort que je pouvais devenir intrusive ; me croyant bienveillante, je pouvais en arriver à prescrire de penser d’une manière qui ressemble étrangement à du bourrage de crâne. Mais quelque part, tout en tentant la voie du respect des individus désécurisés, je souhaitais les préparer à se confronter eux-mêmes au dilemme qui consiste à aider et soutenir, dans un milieu qui porte un lourd héritage de manières et de formes d’aide teintées de violences voilées, de maltraitances qui ne disent pas leurs noms. Même si le domaine dispose depuis quelques années d'une commission d'enquête qui a passé dans tous les EMS, qui a repéré les maltraitances les plus usitées car les plus banalisées,  une chose échappe à l'oeil de Moscou: la relation qui a cours entre un bénéficiaire de soins et un soignant devant le lavabo, lors de la toilette; et qui peut déraper de manière très sournoise.

 

 

En formant ces apprenants, je dois me faire, quelque part, l’ambassadrice de très discrètes brutalités que je souhaite en même temps prévenir, et qui sont largement cautionnées par un héritage soldatesque. Car même si dans les premiers jours de cours l’on aime parler de l'histoire des soins, on oublie fort-à-propos de remonter plus loin en arrière que les magnifiques théories de Virginia Henderson et autres figures de proue des soins infirmiers; il n'en reste pas moins que les institutions, les établissements de soins quels qu'ils soient, sont les héritiers des ordres religieux hospitaliers issus des croisades et des guerres d'opinion. Il en reste, si peu mais quand même, une certaine tradition qui consiste à chercher comment mettre au pas le récalcitrant qui ne peut plus faire ce qu'il veut, et ose encore réclamer de pouvoir le faire - on lui rappelle extrêmemnt subtilement qu'il n'est pas tout seul à recevoir des soins, et qu'il dépend d'autrui. C'est là que le besoin de reconnaissance du soignant, s'il n'est pas nourri, peut devenir légèrement venimeux, voire un rien toxique.

 

La religion ou l'armée, pour formater l'humanité... il y a mieux. Et dans un domaine où les deux se donnent la main par-dessus les siècles, le dérapage éthique peut vite survenir, lorsque la morale ambiante parle d'obéissance aux règles de plus puissants, et à la Règle des ordres religieux tout court.

 

Enfin... selon l'expression consacrée... j'dis ça... heuh, j'dis rien.  

   
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